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- Écrit par : Tony Asselain
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- Catégorie : Correspondance du soldat P. Fournier 1915-1916
Bien chère Jeanne
Je m’empresse de faire réponse à votre lettre du 25 que je viens de recevoir à l’instant.
Vous me dites que le père Joseph Bertrand est aux environs de Verdun, cela m’a beaucoup surpris mais il ne doit pas prendre les 1ère lignes car les territoriaux sont loin à l’arrière, ils font que les [mot] ou alors ils font les tranchées.
Vous pourrez dire à la Jeanne qu’il ne risque rien, surtout lui qui est un conducteur. Je voudrai bien savoir au juste ou il se trouve, je vais lui écrire de suite car si je pouvais le trouver, je serai bien content mais peut être qu’il n’est pas de mon coté car la région est grande.
Comme je vous avais dit que j’étais un peu sourd de l’oreille droite mais aujourd’hui je vais beaucoup mieux.
J’entends presque aussi clair comme de l’autre oreille, cela ne sera rien, j’en serrais quitte pour la peur.
Aujourd’hui le temps n’est pas trop mauvais mais je crois qu’il va pleuvoir de nouveau. Cependant nous aurons pas beaucoup la pluie.
Je termine en vous embrassant de tout cœur.
Pierre.
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Biens chers parents
Comme aujourd’hui ça ne presse pas trop comme les autres jours, j’en profite pour vous faire une lettre car les autres jours, j’avais que juste le temps de faire une carte.
Malgré que j’ai passé des mauvais moments, je suis toujours en assez bonne santé.
Cependant j’ai l’oreille droite qui va pas très bien, il y a une grosse marmite qui a éclater tellement près de moi qu’elle m’a rendu un peu sourd mais je pense que cela sera rien le médecin n’a pas voulu m’évacuer. Il m’a dit que c’était rien.
Hier j’ai eu votre lettre du 22, je suis très content que vous ayez fais vos pommes de terre, à présent vous y pressera plus.
Vous me dites que celui de la Louise va partir, ça lui fera pas de mal, au contraire, ça lui fera un peu passer l’envie de chanter. C’est bien ennuyeux que vous ayez personne pour garder les bêtes, je crois que si ça fini pas bientôt pour le faire, restera dehors, enfin vous ferez que ce que vous pourrez et tant pis pour le reste.
Je termine car il va pleuvoir et tout le [mots].
Je vous embrasse tous de tout cœur.
Pierre F.
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Le 29 mai 1916
Bien chers parents
Je vous écris quelques mots à la hâte car il faut que je parte pour aller au travail faire des tranchées.
La santé est toujours excellente pour le moment.
Depuis hier nous avons changé de secteur, nous avons le secteur 198 et nous allons probablement quitter l'Alsace.
Recevez tous mes amitiés les plus sincères
Pierre.
Lettre pour
M M Fournier à Goulandre par St Sauves (Puy de Dôme)
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Bien chère Jeanne
Je m’empresse de faire réponse à votre [lettre] du 14 que je viens de recevoir. Je suis beaucoup surpris que celui du Mont-Dore est que passé 2 jours chez lui car il m’avait bien dit qu’il y passerait ces 6 jours, cela m’étonne beaucoup qu’il soit parti si vite. Il est pas encore arrivé, je pense qu’il va rentrer un de ces jours à la compagnie, enfin [mot] que vous lui auriez pas donné de colis, il ne faut pas vous faire de mauvais sang pour ça car ça n’est qu’un petit malheur. Je suis très content que vous ayez trouvé un petit domestique quand même qu’il ne serait pas trop, faut-il vous donner toujours un coup de main mais il ne faudra pas le malmené, autrement il vous aura vite laissé en plan.
Enfin, si vous pouvez ramasser le foin pour cette année, ça ferait bien car je vous assure que l’année prochaine on se débrouillera bien parce que c’est sur que la guerre sera fini, c’est impossible que nous puissions faire une autre campagne d’hiver car je crois que les boches font leur dernier effort devant Verdun et je ne crois pas qu’ils arriveront à le prendre. Au contraire, à présent ces nous qui regagnons du terrain et puis les Russes [mot] de leur [mot] une bonne correction et encore ils n’ont pas [mot].
Vous me dites que ma vache à qu’un [mot] et bien il y aura qu’une chose à faire, à l’engrossir et la vendre et quand vous la vendrez vous vous ferez donner 10 fr car vous les aurez bien gagné.
Pour le moment il y a rien de nouveau.
Je termine en vous envoyant mes meilleurs baisers.
Pierre F.
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Le 17 Mai 1916
Bien chers parents
Je m'empresse de vous passer quelques mots pour vous dire que j'ai bien reçu les deux colis que vous m'avez envoyés et j'ai été très content et ils [mot] sont bien [mot] car au moment ou je l'ai reçu, j'étais avec [Nom] de St Sauves. Brugière il est caporal au 212ème ils sont au repos dans le même bois que moi alors je lui ai fait goutter un morceau du jambon de pays et nous avons fumé une bonne cigarette ensemble. Vous pouvez croire que nous avons été heureux de nous trouvez, nous avons parlé du pays, mais il est bien comme moi, il en a sont sou de la guerre, surtout lui qui y été depuis le début.
Il y a aussi Bouchaudy l'ainé de Chateauneuf qui est dans le même bois que moi. Je pense de le trouver un de ces jours car quand on est dans un pays étranger on est si heureux de pouvoir causer avec ceux du pays.
Je ne sais pas si nous serons relevé de ce pays mais j'espère que oui car ça fait 45 jours que nous sommes dans ce pays sans voir un civil, si nous y restons encore un peu nous serons pire que des fauves.
Enfin c'est jours ci il fait beau temps, c'est l'essentiel, nous ne nous faisons pas trop de bile.
Hier j'ai eu des nouvelles d'Eugène mais il ne me dit pas dans quel pays il est.
Je vous embrasse tous bien affectueusement.
Pierre


