- Détails
- Écrit par : Tony Asselain
- Catégorie parente: Histoire de la ferme
- Catégorie : Correspondance du soldat P. Fournier 1915-1916
Chers parents
Je pars ce soir pour aller faire la relève en 1ère ligne. Je ne sais pas si nous y resterons bien longtemps, cela dépend des pertes que nous auront.
Toujours ne vous faites pas de bile quand vous resterez quelques jours s’en avoir de nouvelle car comme je vous ai déjà dit, tout que serons en 1ère ligne même en 2ème, il nous est absolument impossible d’écrire car les lettres ne partent pas, enfin j’espère que cette fois je m’en tirerais comme les autres fois.
Je termine car les lettres partent.
Recevez tous mes meilleures amitiés.
Pierre.
- Détails
- Écrit par : Tony Asselain
- Catégorie parente: Histoire de la ferme
- Catégorie : Correspondance du soldat P. Fournier 1915-1916
Bien chers parents
Aujourd'hui dimanche je m'empresse de vous passer quelques mots car je pense devez joliment vous faire de la bile puisqu'il y a plusieurs jours que je vous ai pas écrit, mais il m'était absolument impossible de vous écrire car depuis le 19 au matin que nous avons quitté Verdun nous n’avons pas eu le temps d'écrire. Nous avons fais des marches tous les jours. Je suis tout près de Bar le Duc, nous somme au repos, je ne sais pas pour combien de temps mais je pense que notre repos sera très court car ce n'est pas le moment [il répète car ce n'est pas le moment] de garder la fatigue surtout si nous ne voulons pas faire une autre campagne l'hiver.
Pour aujourd'hui je m'arrête car je suis bien fatigué et je veux un peu me reposer.
Pierre
- Détails
- Écrit par : Tony Asselain
- Catégorie parente: Histoire de la ferme
- Catégorie : Correspondance du soldat P. Fournier 1915-1916
Chers parents
Je m’empresse de répondre à votre lettre du 26 que j’ai reçu hier au soir.
Vous me dites que Félix va venir en permission bientôt il aurait mieux valu qu’il attende encore quelque temps je me serai peut être trouvé avec lui mais pour le moment je ne peux pas venir car ce n’est pas ma classe qui part ces jours ci, c’est la classe 12 qui part. Ce n’et pas la peine de m’envoyer de dépêche, ça ne servira à rien car pour que la permission soit avancé, il faut que ça soit la mort d’un père ou d’une mère. Pour tout autre cas la permission ne peut pas être avancée alors il est peine inutile de m’envoyer de dépêche pour l’arriver de Félix.
Quand à moi, je ne peux pas venir avant le 15 aout et encore il faudra que je parte un des premiers de ma classe.
Je préférerai ne pas avoir de permission et que la fin de la guerre arrive.
Pour aujourd’hui je ne peux pas vous dire autre chose.
Je termine en vous embrassant tous bien fort.
Pierre F.
- Détails
- Écrit par : Tony Asselain
- Catégorie parente: Histoire de la ferme
- Catégorie : Correspondance du soldat P. Fournier 1915-1916
Chers parents
Pour le moment tout ce passe bien, je suis toujours très bien portant.
Hier j’ai reçu votre lettre du 21, je pense que ce soir j’aurai le colis. J’ai reçu le colis du 2 juin ainsi que le mandat de Jeanne. J’ai des nouvelles de Félix et d’Eugène aussi.
Je vous embrasse tous affectueusement.
Pierre
- Détails
- Écrit par : Tony Asselain
- Catégorie parente: Histoire de la ferme
- Catégorie : Correspondance du soldat P. Fournier 1915-1916
Chers parents
Je m’empresse de répondre à votre lettre du 28 que j’ai reçu hier au soir. Je suis beaucoup surpris de voir que vous avez resté 8 jours sans nouvelle car je vous écris le plus souvent possible.
Je sais bien que quand vous n’avez pas de mes nouvelles, vous êtes inquiets surtout de me savoir dans ce bon coin. Enfin malgré toutes les misères que nous voyons, je suis toujours en bonne santé. Mon oreille est complètement guérie. Je ne sais pas ce qu’il va arriver mais depuis hier matin, l’artillerie n’a pas cessé de tirer. Je pense qu’il va se déclencher quelques formidable attaque. Heureusement que c’est un peu à notre gauche. Tous ces jours-ci, le temps n’est pas encore trop mauvais.
Vous me dites que Joseph Manry n’est pas venu à Verdun mais je ne le lui souhaite pas de venir car je vous assure que ce n’est pas gai. Je pense qu’il lui devait faire peine pour repartir de Goulandre, surtout lui qui a été si tranquille avant la guerre. Je pense que nous allons bientôt partir pour aller au repos.
Puisque vous voulez savoir ou je suis, je me trouve à gauche du fort de Vaux.
Pour aujourd’hui je termine en vous embrassant de tout cœur.
Pierre F.




