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- Écrit par : Tony Asselain
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- Catégorie : Correspondance du soldat P. Fournier 1915-1916
Bayonvillers 30 juin 1915
Chers parents
C'est avec une grande joie que je fais réponse à votre lettre du 26 qui avait un billet de 5f.
Je suis heureux de vous savoir en bonne santé quand à moi la santé est toujours très bonne pour le moment.
Depuis hier je suis au repos à Bayonvillers. Toutes les fois que nous allons au repos nous changeons de ville. La prochaine fois nous irons probablement à Rozière [Rozière-Sur-Crise].
C'est jours ci il pleut tous les jours et je vous assure, quand nous somme sorti de la tranchée nous étions pas frais.
Nous avons de la boue jusqu'aux oreilles, je crois que si vous m'aviez vu nous ne m'auriez pas connu. Enfin nous nous faisons pas de bile quand même car je crois qu'à petit coup nous les quand ces têtes cornés nos officiers… que la guerre finira en octobre et peut être avant ils disent qu'ils ne sera pas trop tôt car eux aussi en ont bien leurs sous.
Voila 3 fois que j'écris à Joseph Manry et je n'ai pas de réponse, je me demande ce qu'il fait.
En attendant, le plaisir de venir à Goulandre, je nous embrasse bien affectueusement.
Pierre
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Chers parents
Hier j'ai reçu le paquet que vous m'avez envoyé. Il y avait la chemise, le saucisson, le mouchoir et les serviettes, et le tabac. J'ai de très heureux d'avoir la chemise car l'autre … déchiré mais je n'ai pas encore reçu le gros paquet cependant je suis très content je ne…
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Le 19 mai 1915
Chère Alice
Comme par le passé la santé est toujours merveilleuse, je pense que tu es de même.
Pour le moment je ne me fait pas trop de bile et je pense que cela durera encore quelques jours. Ces jours ci il pleut beaucoup, cela rend le terrain impraticable, je n'ai pas encore reçu le paquet que vous m'envoyer par la gare. Je ne suis qu'à une petite distance du 53ème d'artillerie. Je pense trouver quelques copains. En attendant ta réponse reçoit mes meilleures amitiés.
Ton frère
Pierre
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Correspondance militaire
Pour Alice Achard à Goulandre, Saint Sauves
Le 9 mai 1915
Chère Alice
Ayant déjà resté quelques temps sans vous écrire ce soir j'en profite pour te faire passer deux mots, je suis toujours en bonne santé je pense que tu doit être de même.
Hier j'ai eu des nouvelles de Félix mais il est beaucoup éloigné de moi.
Jeudi j'ai vu Henri Ramade de Saint Sauves mais je n'ai pas eu le temps de lui causer, il est dans le même secteur que moi, je pense qu'il y'en a d'autre du pays dans mes environs principalement au 416. Je tacherai moyen de les rejoindre. Je pense que Joseph Bertrand ne doit pas être [loin] non plus.Tu m’enverras son adresse je l'ai oublié.
En attendant le plaisir de te lire je t'embrasse bien fort
Pierre
419ème régiment, 2ème bataillon, 8ème compagnie, 4ème section
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Le 20 avril 1915
Chers parents
Ayant un moment de repos, j'en profite pour vous écrire deux lignes, je suis toujours en bonne santé et je pense que vous devez être de même.
Hier j'ai vu des copains de Joseph Bertrand, je serai très content si je pourrai le trouver lui, nous parlerions un peu du pays.
Il y a un de mes camarade de [Latoun] qui a été évacué à Clermont, il était malade.
Envoyer des bas de cotons, les autres sont tout percés.
Je n'ai pas reçu de nouvelle de Félix depuis que je suis parti de Monthuel. D'Eugène non plus.
En attendant le plaisir d'avoir de vos nouvelles, je vous embrasse tous bien fort
Pierre.