- Détails
- Écrit par : Tony Asselain
- Catégorie parente: Histoire de la ferme
- Catégorie : Correspondance du soldat P. Fournier 1915-1916
Le 7 avril 1916
Bien chers parents
Comme il y a déjà plusieurs jours que je n'avais pas écrit vous devez vous demandez ce que je fais.
Je suis tout près de l'endroit ou Félix à gagner sa crois de guerre, mais je ne suis pas en première ligne, je suis beaucoup en arrière. Je ne sais pas à quand je prendrai les tranchées.
Ce matin j'ai vu le 16ème d'artillerie et comme il y en a beaucoup du pays, j'ai couru les trouver. J'ai vu François Manry de la gare de Laqueuille, le gendre de la mariette, il y avait aussi le neveu de Chassaing, celui de Pierrefite et autre deux de St Julien et il y en avait bien d'autre mais je n'ai pas eu le temps de passer partout, il venait de Verdun et il était bien fatigué.
Pour aujourd'hui je termine en vous embrassant tous de bien loin.
Pierre Fournier
- Détails
- Écrit par : Tony Asselain
- Catégorie parente: Histoire de la ferme
- Catégorie : Correspondance du soldat P. Fournier 1915-1916
Alsace le 26 mars 1916
Chère Jeanne
Deux mots pour vous dire que je suis toujours en bonne santé et que tout va bien pour le moment. Depuis hier je suis revenu à mon ancien poste de liaison avec le poste de commandement. Je pense que je vais passer trois jours que je ne serais pas trop mal, ça sera toujours mieux qu'en première ligne, je pense un peu dormir.
Parait-il que nous allons être relevés de ce bon secteur. Nous doutons que nous allons allez prendre notre part de la fête, probablement du côté de Félix. Enfin pour le moment, nous n’en savons rien.
Il y a déjà quelques jours que j'ai pas eu de nouvelles de Félix. Hier j'ai eu des nouvelles d'Eugène, il me dit que tout marche pour le mieux.
Pour aujourd'hui, je termine en vous embrassant bien fort.
Pierre
- Détails
- Écrit par : Tony Asselain
- Catégorie parente: Histoire de la ferme
- Catégorie : Correspondance du soldat P. Fournier 1915-1916
Alsace le 24 mars 1916
Bien chers parents
C'est avec beaucoup de plaisir que je réponds à votre lettre du 19 [mot] que j'ai reçu hier au soir.
Je suis heureux de savoir que tout va bien à la maison, quand à moi, je suis toujours de même en excellente santé.
Quand j'ai reçu mon dernier colis, il était en bon état, il y a que les œufs qui c'étaient un peu brisés, j'ai déjà prit une paire de caleçon, il me va pas mal, quand aux cartes elles ont déjà plusieurs parties car la manille c'est toute notre distraction.
Vous me dites que Félix la passé belle, ça je veux bien le croire car tout homme de liaison de la 1ère à la 2ème ligne, c'était une place très dangereuse surtout quand il faut passer au milieu du bombardement et à Verdun je doute à peu près la violence du bombardement, enfin il faut espérer que maintenant il est sauf.
Vous me donnerez quelques détails sur la mort d'Annet Ferreyrolles si vous en avez.
Quand aux blessés il y en a beaucoup que ça fait leur bonheur.
Les permissions sont toujours supprimées et tout cela ne nous va guère car ça nous met diablement en retard.
Recevez tous mes meilleures amitiés.
Pierre
- Détails
- Écrit par : Tony Asselain
- Catégorie parente: Histoire de la ferme
- Catégorie : Correspondance du soldat P. Fournier 1915-1916
Le 23 mars 1916
Chers parents
C'est de la 1ère ligne que je vous écris ces quelques lignes.
Pour le moment, je suis toujours en excellente santé et j'espère que vous êtes tous de même à la maison. Je suis toujours au même endroit, toujours dans le même bois.
Depuis la lettre du 2 mars de Félix, je n'ai pas eu d'autres nouvelles de lui. Cependant je pense qu'il est toujours bien portant, mais peut être qu'il n'a pas toujours le temps d'écrire, il doit avoir d'autres occupations.
Je pense que [Nom] doit être parti et que [Nom} doit avoir beaucoup d'ouvrage avec ses domestiques.
A présent, si le temps est favorable vous devez commencer à sortir votre barbaille car vous avez peut être pas beaucoup de foin de reste.
Nous autres, nous avons toujours un temps assez beau aujourd'hui il fait beaucoup de vent, peut être que ce vent nous amènera la pluie.
Pour aujourd'hui je termine en vous embrassant tous bien fort.
Pierre F.
- Détails
- Écrit par : Tony Asselain
- Catégorie parente: Histoire de la ferme
- Catégorie : Correspondance du soldat P. Fournier 1915-1916
Alsace le 18 mars 1916
Chère Jeanne
A l'instant je viens de recevoir votre lettre du 13, je suis très content que vous soyez en bonne santé quand à moi je suis toujours en bonne santé.
Je suis au repos pour 6 jours et peut être que nous ne reprendrons pas les tranchées de quelques mois, cela n'est pas bien sûr. Je suis aussi heureux de savoir que tous les soldats du pays soit en bonne santé.
Hier j'ai reçu une lettre de Félix, je ne savais pas qu'il avait changé de secteur, je suis [mot] toujours au secteur 100.
Vous me dites que vous avez fini le foin du grenier mais je pense que vous avez assez de foin quand même, vous allez bientôt sortir les jeunes génisses. Pourvu qu'elle soit toujours aussi grasse comme quand j'étais en permission, elles vont vous faire honneur, je pense qu'il y en aura la moitié qui ne traverseront pas les ronces.
Je pense que vous allez bientôt avoir des petits veaux.
Le plus qui m'embête c'est les permissions qui sont toujours suspendus. Je pense qu'elles commenceront gère avant la fin du mois.
Pour aujourd'hui, je termine en vous embrassant bien affectueusement.
Pierre