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Écrit par : Tony Asselain

Catégorie parente: Histoire de la ferme

Catégorie : Correspondance du soldat P. Fournier 1915-1916

Publié le : 16 Février 2020

Remirmont 14-12-15

Chère Jeanne
Je fais réponse à votre lettre du 8 que j'ai reçu avant-hier soir, je ne pouvais pas vous faire réponse avant car nous somme plus dans la Haute Saône depuis hier soir, je suis à Remirmont dans les Vosges, nous sommes dans une caserne, nous y resterons probablement un mois, nous couchons sur une paillasse et nous avons deux couvertures chacun, ce n'est pas un pays chaud, il fait aussi froid qu'à goulandre, nous avons un peu de neige mais il gèle fort.
Je pense que maintenant vous devez avoir reçu de mes nouvelles car les quelques jours que je suis resté dans la Haute-Saône, j'ai écrit à la maison tous les jours, je pense bien qu'il y aura quelques lettres qui vous serons parvenu.
Nous somme dans la caserne du 8ème bataillon de chasseurs à pied nous [illisible] probablement les bleus qui vont rentrer avec nous.
Je pense que mon adresse changera mais jusqu'à présent ont m'a encore rien dit.
Je termine pour aujourd'hui.
Recevez mes meilleures amitiés
Pierre
Mettez toujours la même adresse jusqu'à ce que je vous donne ma nouvelle.

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Écrit par : Tony Asselain

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Catégorie : Correspondance du soldat P. Fournier 1915-1916

Publié le : 16 Février 2020

Le 11 décembre 1915

Chers parents
Comme ce soir je ne suis pas trop pressé, j'en profite pour vous passer encore quelques mots.
Pour le moment je suis toujours très bien portant, je pense que vous êtes tous de même à la maison.
Depuis je suis partie de St Germain L'embron, j'avais plus été si heureux comme je suis maintenant.
Nous allons à l'exercice tout les soirs c'est-à-dire de 1 heure à 4 heure et puis nous sommes libre de faire ce que nous voulons. Le matin nous nous levons qu'à 7 heures, nous sommes trois a peu près du pays, nous achetons 2 litres de lait, nous le faisons bouillir et nous y mettons notre quart de café, ça nous fait chacun un bon café au lait avec un peu de pain, après nous attendons bien 10 heures pour manger le reste. Nous payons le lait 4 sous le litre. Je finirai bien de passer la guerre dans ce pays mais je crois que nous partirons avant ou autrement il faut qu'elle finisse trop vite.
Ce soir nous avons fait le nettoyage de nos fusil et de nos sacs car demain matin il nous faut prendre la garde cela nous embête beaucoup car il est dimanche nous aurions pu visiter un peu le pays aux alentours, enfin ce sera pour dimanche prochain.
Si vous pouviez m'envoyer des bas de laines et une serviette pour me débarbouiller je serai bien content car je ne sais pas ce qui est devenu la mienne, je me sers que de mon mouchoir.
Avez-vous touchez la lettre recommandé que vous m'aviez envoyé au printemps, celle qui s'était perdu, je pense qu'il y a assez longtemps qu'elle est perdu, je me rappelé plus de vous demander ce qu'elle était devenue.
Le temps me tarde bien de revenir en permission mais pour le moment cela mais impossible car ça fait déjà un moment que je suis parti, je crois que j'aurai oublié les rues de Goulandre, je serai fichu de ne pas me retrouver, il faudra que je prenne un guide.
Hier j'ai reçu une carte de Felix me disant qu'il était toujours en bonne santé.
Pour ce soir je termine, à demain.
Pour toute la maison recevez mes meilleures amitiés
Pierre

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Écrit par : Tony Asselain

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Catégorie : Correspondance du soldat P. Fournier 1915-1916

Publié le : 16 Février 2020

Le 10 novembre 1915

Chers parents
Je m'empresse de vous faire réponse à votre lettre du 6 [illisible] que J'ai reçu ce soir.
Je pense que depuis quelques jours vous devez être content je vous écris tout les jours
La santé est toujours merveilleuse pour le moment, j'espère que vous êtes de même.
Recevez tous mes meilleures amitiés
Pierre
413ème régiment
11ème compagnie
Secteur postal n°164

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Écrit par : Tony Asselain

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Catégorie : Correspondance du soldat P. Fournier 1915-1916

Publié le : 16 Février 2020

Le 15 novembre 1915

Bien chers parents
Voila 6 jours que je vous ai pas écrit, je pense que vous devez vous demandez ce que je fais, j'ai resté 7 jours aux tranchées et je vous assure que cette fois il ne faisait pas bien faire, aussi quand je suis arrivé j'ai reçu 3 lettres à la fois, celle du 7, du 9 et du 11.
Ce qui m'a le plus surpris c'est d'apprendre la mord de mon pauvre parrain, surtout que je le savais pas malade. C'est malheureux qu'il soit mort sans que j'ai pu le voir une autre fois, j'aurais cependant été bien heureux de le voir une dernière fois.
Ça sait bien mal rencontrer qu'il soit mort juste au moment ou Félix est absent, je pense que vous devez avoir beaucoup de chose à débrouiller, enfin prenait bien vous dispositions, méfiez vous bien car vous savez bien que dans c'est affaire il faut toujours se méfier, je pense que Sarlièves doit faire un joli potin, enfin pourvu que vous serrez en règle ça le tiendra bien.
Je pense que Gay va venir en permission avant la fin, il m'a dit qu'il viendra vous voir comme moi j'ai changé de compagnie, je ne peux pas venir encore, je ne pense pas de venir avant le moi de janvier, je pense que je serai avancé avant car si cette fois j'avais resté deux jours de plus aux tranchées j'avais surement les pieds gelés car ils ont déjà beaucoup gonflés.
Je termine pour aujourd'hui en vous envoyant mes meilleurs baisers.
Pierre