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- Écrit par : Tony Asselain
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- Catégorie : Correspondance du soldat P. Fournier 1915-1916
Chers parents
Encore quelques lignes pour vous faire savoir que je suis toujours bien portant. Vous me dites toujours que je n'écris pas assez souvent, je me demande ou passe mes lettres car depuis quelques jours je vous écris tout les deux jours, je pense que vos lettres doivent rester aux bureaux militaire.
Vous me dites aussi que Eugène est venu pour un mois de convalescence il doit être content surtout s’il est bien guérie il passera probablement l'hiver au dépôt et peut être que aux printemps la guerre aura pris une autre tournure.
Hier je suis allé rendre visite aux copains de ma compagnie, ils sont toujours tous bien portant, Gay se fait toujours pas de bile, il est toujours envoyer pour aller faire les patrouilles, je crois que ça durera pas toujours.
Je trouve Ondet assez souvent, il fait la cuisine des officiers, il a une bonne place.
Dans votre réponse, vous me direz combien y en a de mort dans la commune, doit y en avoir une jolie bande.
Je termine car c'est l'heure de la levée des lettres.
Je vous embrase tous bien affectueusement.
Pierre
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Chers parents
Encore quelques mots pour vous dire que la santé est toujours comme d'habitude, très bonne pour le moment et je pense que vous êtes tous de même.
Je ne me fais toujours pas trop de bile je prends bien le temps comme il vient car quand je m'en ferai ça sera toujours la même chose.
C'est jours-ci il fait un beau temps superbe comme nous n’avons pas vu depuis longtemps.
Je pense que s'il fait comme ça à Goulandre vous devez avoir fini de rentrer le foin et à présent vous devez être après le regain mais peut être qu'il y a en a pas beaucoup de la manière que vous avez ramasser le foin tard. Enfin tant pis pour le regain puisque vous avez ramasser le foin c'est déjà bien beau je ne croyais pas que vous l'auriez fini de le rentrer
Je vois que vous n’avez pas perdu votre temps.
Hier j'ai eu des nouvelles de Felix, il me disait que son tour de permission s'approche et qu'il n'était pas trop, moi je ne croyais pas qu'il parte si tard, je crois que cette permission il l'a bien gagné. Quand à moi je n'ai pas besoin [illisible] pas moi surtout que maintenant il en part que tout les dix jours, trois départ par mois alors vous voyais que ça ne [illisible].
Je termine pour aujourd'hui.
Recevez tous mes meilleures amitiés
Pierre
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Chers parents
Je pense que quand cette lettre vous arrivera vous aurez vu Rozier car il doit être arriver hier soir à la gare, je lui avait donné deux mots pour vous faire remettre et je lui avais donné 3 paquets de tabac qu'il aura laissé chez la Louise. Le temps me tarde bien qu'il revienne pour savoir des nouvelles du pays car il y a bien longtemps que personne ne ma apporté des nouvelles directe.
Maintenant celui De Laqueuille reviendra bientôt celui qui s'appelle Chapon mais celui la ne viendra pas avant la fin du moi mais il viendra toujours avant moi, alors quand il viendra, je vous le ferai savoir. Et moi je ne pense que venir le dernier car je suis le plus jeune enfin cela me fait rien parce que j'ai une permission quand ça serai que à la Noel.
Je serai content quand même.
Je termine car il faut que je parte pour aller porter la soupe aux tranchées.
Recevez mes meilleures amitiés
Pierre
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Chers parents
Hier j'ai reçu la lettre de Jeanne du 27 et la votre du 26 et ce matin j'ai aussi reçu celle de Jeanne du 29. Dans chacune de celle de Jeanne, il y avait une bille de 5f, j'ai été très content de vous savoir en bonne santé, quand à moi la santé est toujours excellente pour le moment. J'ai été aussi très content de savoir que vous avez ramassé beaucoup de foin, je crois que vous arriverez à finir de le rentrer.
Je pense que le temps vous doit tardez d'avoir fini avec ce foin car c'est un joli travail.
Vous me demandez si je n’ai pas perdu mes gants et mon passe montagne mais je ne l'ai pas du tout c'est tout.
Dans mon sac, je ne m'en suis pas souvent servi mais je crois que cet année ça pourrai bien se trouver, j'ai encore mon tricot pour le moment. J'ai bien à peine pris tout ce qu'il me faut comme linge.
Vous me dite que Jean Paimbourg est mort, je vous assure que je ne m'attendais pas à cette nouvelle. C'est bien malheureux, je le plains beaucoup car il n'était pas mauvais garçon, je pense que vous êtes allé à sa messe d’enterrement. Cependant jusqu'à présent nous avons eu de la chance parce qu’il n’en avait pas eu aucun de blessé.
Dans mon régiment nous avons pas à nous plaindre, tout ceux du pays n'on encore rien attraper sauf un de Single qui avait été évacué pour maladie, il était revenu mais il n’a pas resté longtemps. Deux jours après il était blessé et assez grièvement, il avait trois blessures c'était des éclats de marmite.
Dans ma compagnie, les 1ère permissions partent demain. Il en part 7 mais c'est tout les vieux qui partent, les premiers il en part tout les 6 jours alors vous voyez que je ne suis pas prêt à revenir. Enfin ça arrivera bien quand même.
Comme je vous ai déjà dit, quand Bozin viendra s'il a le temps, il viendra à la maison, s'il n'a pas le temps, il vous le fera dire par la Louise de la gare mais il ne viendra pas avant le 20 septembre.
En attendant le plaisir de venir faire une tour, je vous embrasse tous bien fort.
Pierre F
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Chers parents
Encore d'un mot pour savoir de vos nouvelles, je suis toujours en excellente santé et je pense que vous de même.
Je ne me fais toujours pas de bile pour le moment, j'ai tellement pris l'habitude du canon que je ne fait plus attention, il y a que si les obus éclatent trop prêt de moi mais cela n'arrive pas souvent, les boches sont trop maladroit je crois qu'ils perdent la tête car ils tirent tout le temps.
Roger va avoir bientôt une permission je lui dirait qu'il vienne vous voir en passant probablement dans le moi de septembre quand a moi je n'ai pas besoin d'y penser avant la toussaint et peut être que la guerre sera fini. Elle ne peut pas toujours durer.
Dans l'attente d'avoir de nouveau de vos nouvelles je vous embrasse de tout cœur.
Pierre




