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- Écrit par : Tony Asselain
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- Catégorie : Correspondance du soldat P. Fournier 1915-1916
Le 26 août 1915
Chers parents
Deux mots à la hâte pour vous dire que je suis toujours en bonne santé et je pense que vous êtes de même.
Vous voyez que j'ai resté 4 ou 5 jours sans vous écrire, c'est que je n'avais pas le temps, il faut faire plusieurs voyage par jour dans les tranchées, nous avons 8kms aller et retour.
Dans les boyaux c'est très pénible pour marcher, surtout la nuit quand nous arrivons nous n’avons pas l'envie d'écrire nous avons bien l’envie de dormir et surtout. Il faut que j'y retourne ce soir à 4heure.
Les boches ont voulu nous attaqué mais ils ont été bien reçu, vous devez l'avoir vu sur le journal, l'attaque de "Tigres"
Je vous embrasse tout bien fort
Pierre
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Le 19 août 1915
Bien chère Jeanne
Aujourd'hui je m'empresse de vous passer deux mots pour vous dire que je suis toujours en bonne santé et je pense que vous êtes de même.
Hier j'ai reçu la lettre du 16, j'ai aussi reçu celle du 9 août et celle du 12 qui avait chacune un billet de cinq franc.
Aujourd'hui je mets la bague que je vous ai fait dans la lettre, je pense bien qu'elle vous …
Je voulais vous la faire recommandé mais nous n’avons pas le droit, enfin tant pis s'il elle se perd, ça ne sera que un petit malheur, je vous en ferai une autre.
Vous me dites si elle vous ira, vous pouvez la mettre n'importe qu'elle doigt.
Je me fais toujours pas trop de bile avec mon guillaume, il est bien gentil.
Je suis toujours en arrière de la ligne de front à coté des anglais.
Si vous avait rentré la moitié du foin, je pense qu'il en restera une partie de l'autre moitié dehors, enfin pourvu que vous puissiez en rentrer pour sauver les bêtes cet année. Quand il en restera un peu ça ne sera rien l'année prochaine, je pense que nous le ramasseront tout. Je serai bien content de revenir faire un petit voyage pour voir ces jolies mulles mais elles ne doivent pas être bien grasses car cette année vous ne devez pas leur laisser trop de lait. Je pense que maintenant vous avez plus mon veaux et vous l'aviez bien assez garder. Vous me direz à qui vous l'avez vendue.
Je pense que maintenant Félix n'attendra pas longtemps à venir en permission quand à moi je ne pense pas de venir avant la toussaint et d'ici la peut être que la guerre sera fini, elle ne peut pas toujours durée.
Je termine pour aujourd'hui car il faut que j'aille sortir les mulets à la promenade.
En attendant le plaisir d'avoir votre réponse, je vous embrasse de tout cœur.
Pierre F.
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Le 1er Août 1915
Bien chers parents
Je vous passe quelques mots pour vous dire que je suis toujours bien portant et je pense que vous êtes tous de même.
C’est avec beaucoup de plaisir que j’ai reçu le paquet que vous m’avez envoyé, rien ne c’est perdu, pas même les deux billets de 100 sous qui était dans la lettre. Je n’avais pas besoin de chaussette, j’en avais 2 paires qui n’étaient même pas percées. Enfin elles se trouveront bien toujours.
Vous avez pas besoin de m’en envoyer d’autre jusqu’à ce que je vous en demande d’autres.
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Bayonvillers 20 juillet 1915
Chers parents
Deux mots pour vous dire que je suis toujours bien portant et je pense que vous êtes de même.
Ce matin nous avons eu la revue du Colonel et puis il a remis la croix de guerre à 3 soldats, il y en avait 2 de la classe 1915 pour leur belle conduite au front.
Cet après midi nous allons faire des tranchées, quand aux permissions je ne peux pas en avoir pour le moment car il faut que nous ayons fait 6 mois de campagne et comme nous en avons que 3, il faut encore attendre jusqu'au moi d'octobre et peut être que la guerre sera fini.
Recevez chers parents mes meilleures amitiés
Pierre
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Le 8 juillet 1915
Chers parents
Je profite d'un instant de repos pour vous dire que je suis toujours en bonne santé et je pense que vous êtes de même. J'ai reçu votre lettre du 3 juillet avec [mot illisible]
J'ai été très heureux de vous savoir bien portant.
Je pense que Félix doit avoir eu une permission de 6 jours car depuis 11 mois il l'a bien mérité.
Hier j'ai eu des nouvelles de Joseph Manry, il m'a dit qu'il était à l'hopital…il a eu de la chance.
Dans l'attente de vous … je vous embrasse tous bien fort.
Pierre