Le 15 juillet 1918
Chers parents
Je m’empresse de répondre à votre du 7 juin que j’ai eu ce matin. Je suis très heureux de vous savoir toujours tous bien portant, quand à moi c’est toujours comme la vieille habitude, à peu près bien.
Vous me dites que vous avez reçu 2 cartes de M Burrus comme quoi il m’a expédier du tabac. Il y a un mois que je l’ai reçu il est presque fini de fumer, je pense que celui du mois de juin ne tardera pas à arriver. Il faut continuer à lui envoyer de l’argent tous les mois mais il faut m’envoyer du papier à cigarettes.
Enfin le comité de Clermont c’est tout de même décider à m’envoyer des colis aujourd’hui j’ai reçu le 1er : il contenait 500g de riz, 250g de chocolat semoule, savon, tabac et 3 boites de conserves mais ce n’est pas sans peine que je suis arrivé à les faire décider.
Je pense que cela se renouvellera chaque mois. Je vous ai déjà demandé 2 chemises, je pense que maintenant vous me l’avait envoyé. Pourriez-vous m’envoyer 25 francs, je pense que oui.
Pour le moment je n’ai pas besoin d’autre chose. Vous me dites qu’il y a déjà des prisonniers de rentrer, ça nous le savons bien mais c’est des vieux, quand à moi il ne faut pas m’attendre encore, je ne peux pas venir avant le printemps prochain et il faut que ça marche très bien.
Bien le bonjour à tous les copains ainsi qu’au père Joseph.
Recevez tous mes amitiés les plus sincères.
Votre fils.
Pierre Fournier