Le 15 juin 1918
Bien chers parents
Encore quelques lignes pour vous donner de mes nouvelle qui sont toujours très bonne pour le moment et je souhaite que ma lettre vous trouveras tous comme moi.
Dernièrement j'ai reçu une lettre de Joseph Manry. Vous le lui ferai savoir et donnerai lui bien le bonjour de ma part.
Je n'ai pas encore reçu du tabac de Suisse et cela m'étonne beaucoup car tous mes camarades le reçoivent très bien. Avez-vous bien écrit à la Maison F J Burrus, à Boncourt, Fabrique de tabac (Suisse) c'est de cette maison que mes camarades reçoivent du très bon tabac. Il faut bien donner mon adresse exacte et surtout ne pas oublier mon numéro car je m'aperçois que sur mes lettres c'est souvent que vous faite l'oubli du n°. Cela peut faire commettre des erreurs car des fois il y a plusieurs noms qui se ressemblent.
Je vous ai aussi demander du savon ainsi que 2 chemises et du papier à cigarettes.
Maintenant il faudra m'envoyer une autre paire de sabots car les miens commence à s'usé.
Depuis un moi j'ai fait l'achat d'une montre elle marche très bien, je suis [mot] de mon marché.
Je pense que vous allez bientôt vous mettre après les foins car vous avez du boulot pour quelques jours.
Vous me dites que vous avez lu dans les journaux l'échange des prisonnier et est bien vrai mais en commençant par les pères de familles.
Vous pouvez m'envoyer du coco ainsi qu’un flacon d'alcool de menthe.
Dans votre réponse nous me donnerai des nouvelle de Félix ainsi que de mes camarades du pays et vous me dirait si Mme Latourtière se porte toujours aussi bien comme avant la guerre.
Plus rien pour le moment, je suis toujours chez mon même patron.
Le bonjour de la part de Chapon.
Dans l'attente d'avoir votre réponse, recevez chères parents mes meilleures amitiés
Votre fils
Pierre Fournier