Le 16 décembre 1917
Chère Alice
Toujours comme d’habitude je suis en excellente santé et je désire de tout cœur que ma lettre de trouver de même ainsi que Félix.
Je pense bien qu’il a reçu la lettre que je lui ai envoyé il y a exactement un mois.
Depuis quelques temps, je ne vois plus arriver aucun paquet, c’est le tabac qui me tracasse le plus, pour le reste je peux plus facilement m’en passer. Peux-tu m’en envoyer 5 à 6 paquets. Dans un colis postal s’il m’arrive je pourrai peut être me passer une fois l’envie de fumer.
J’ai déjà réclamé plusieurs fois à la maison une paire de sabot ainsi qu’une ceinture pour les reins car je commence déjà à sentir des douleurs. Comme je vois que nous somme presque au 1er de l’an et qu’il faut si longtemps à la correspondance à parvenir, j’en profite pour l’envoyer mes meilleurs vœux et souhaits de bonheurs pour l’année 1918.
Dernièrement j’ai encore écrit de nouveau au comité pour demander au président qu’il attende que je lui envoi de l’argent pour m’expédier des colis, cependant je pense que je doit avoir droit au colis du comité comme mes autres camarades du département. Il me semble bien que St Sauves fait partie de l’Auvergne, à moins que depuis la guerre il appartient au limousin.
Plus rien de nouveau pour le moment
Reçois mes amitiés les plus sincères.
Ton frère.
Pierre Fournier.