Le 30 novembre 1917
Chers parents
Ces jours derniers j’ai reçu le colis postal que vous m’avez envoyé contenant tricot, caleçon et chaussettes. J’ai été très content car mon ancien tricot ne tient plus debout surtout que dans mon pays il ne commence à pas faire chaud. C’est bien plus froid que chez nous. J’ai aussi reçu votre lettre du 14 octobre, vous me dites qu’il faut écrire au comité, je lui ai déjà écrit plusieurs fois et je ne reçois rien. Dernièrement j’ai passé deux mots à ma tante Marie pour qu’elle aille voir s’ils ce moquent tout à fait de moi, car tout mes autres camarades reçoivent des colis. Heureusement que plus tard je pourrai peut être lui causer à ce fameux président du comité.
Plus rien de nouveau pour le moment, le bonjour de la part de Chapon.
Recevez chers parents mes amitiés les plus sincères.
Votre fils.
Pierre Fournier